vendredi 29 août 2014

Larguez les amarres !

... en rejoignant l'atelier d'écriture En roue libre à Belleville.
Les inscriptions pour la rentrée 2014/15 sont ouvertes :


Lundi 14h - 16h
2 séances par mois                                                                                                 

Mardi 15h 17h        
3 séances par mois

Mercredi 19h30 22h
2 séances par mois

ATELIER LE DIMANCHE  10H 17H30
1 atelier par mois

Thomas Wightman-Drowning from Obsession

mardi 5 août 2014

2 aout : Suivre les nuages à la trace

Pour cette dernière journée d'écriture de l'été, c'est l'exposition NUAGE - musée Réattu, 2013- qui a servi d'horizon pour écrire.

Exposition nuage au musée Réattu, Musée des beaux arts d'Arles

Voici une liste non exhaustive de nuages imaginés pendant l'atelier:
Nuage cascadeur, Nuage loup, Nuage pompier, Nuage à barbe, Nuage mouton, Nuage d'ordinateurs, Nuage ventilateur, Nuage de lait, Nuage pied de nez, Nuage ventriloque, Nuage d'espoir, Nuage Farineux...

Françoise Coutant, Promenoir à nuages, 2003. Courtesy galerie Dix9, Paris. Photo D.R.
Les auteurs d'En roue libre se sont ensuite mis à table pour goûter un sorbet au nuage, qui avait bien souvent une saveur d'enfance, à la fois tendre et acidulée.
A l'Opéra, les nuages avaient le premier rôle, ils se sont "raclés le ciel" pour chanter le temps.
En fin de matinée, chacun est entré dans sa chambre à nuages, puiser dans ses filets des souvenirs floconneux...

Man Ray, A l’heure de l’observatoire les amoureux, 1934. Coll. Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris © Man Ray Trust / ADAGP, Paris 2014.
L’après-midi, les nuages se sont densifiés dans l'atelier, les auteurs ont imaginé qu'ils étaient réalisateurs et que leur film démarrait avec cette peinture de Gérard SCHLOSSER. Avec la femme aux ongles rouges, chacun est entré dans cette peinture à sa manière, polar, science fiction ou comédie dramatique...

Les trois becs, Gérard Schlosser, 1972. Acrylique sur toile sablée, 100 x 100 cm. (c) Editions Frédéric Loeb
A partir de citations issues du livret de l'exposition Nuages - commissaire, Michèle Moutashar - chacun a échafaudé le ciel de son histoire et s'est adonné sans retenue aux turbulences des nuages.

Le nombril est directement relié aux nuages, Jean Arp

Nous avons terminé la journée en découvrant le très beau et poétique livre de Katsumi Komagata, A cloud, édité chez Les trois ourses. Un vrai bijou de nuage.
Vous trouverez ici en podcast, un portrait de l'auteur sur France Culture : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4825972

A cloud, livre de Katsumi Komagata, éditions Les trois ourses

Dernier message dans les nuages avant que chacun retourne chez lui:

L'Etranger


- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est
resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas...
là-bas... les merveilleux nuages !
Baudelaire: Petits poèmes en prose, I (1869)

lundi 4 août 2014

26 juillet : écrire en s'inpirant de Sophie Calle

Pour la journée d'écriture du 26 juillet, je me suis inspirée de l'artiste Sophie Calle pour créer les invitations à écrire.

Sophie Calle est une artiste contemporaine qui utilise la photographie, le cinéma et l'écriture dans son travail. Elle a exposé à Beaubourg en 2004: "M'as tu vue".  Dans son travail, elle crée des passerelles entre l'art et la vie. Elle se sert de son quotidien, de son vécu pour créer des œuvres qui sont entre fiction et autobiographie. Le parallèle est direct avec l'écrivain, qui lui aussi va puiser dans ses émotions et ses souvenirs pour inventer ses histoires, même fictionnelles.
Cette imbrication du réel et de la fiction a servi de fil rouge pour la journée d'écriture.

"Bonjour. Je voudrais préciser que je préfère les questions d’ordre personnel, indiscrètes même, aux questions techniques. Donc je commence."
Sophie Calle, Conférence donnée le 15 novembre 1999 à l’Université de Keio (Tokyo)

voici les ouvrages qui ont guidé la journée:

De l’obéissance, où Sophie Calle s'inspire du personnage Maria, dans le roman le Léviathan de Paul Auster (chez actes sud) pour influencer sa vie et ses œuvres. On retiendra une journée passée sous le signe de "B, C ou W".

Extrait: "Comme le Coeur Concilie les Choses Contraires, la Cérémonie du C m'a Conduite dans un Confessionnal Confesser ma Cécité et mes Carences Concernant la Croyance (...) "




Dans Fantômes, Sophie Calle profite de la disparition de certains tableaux (car volés ou prêtés ) pour inviter les conservateurs et autres gardiens à se souvenir de ces œuvres et en faire une description. On trouve des pépites dans ces souvenirs parfois très éloignés du tableau initial ! Le puzzle de toutes ces mémoires individuelles tissant un nouveau tableau, un tableau fictionnel.
Les auteurs d'En roue libre étaient invités à poursuivre cette description... sans jamais avoir vu le tableau !

plus d'info ici: sur le site de la galerie Perrotin à Paris lors de l'exposition "Dérobés"





Des histoires vraies, est un recueil de mini-fictions liées notamment à des objets ayant appartenu à Sophie Calle. Dans une écriture dépouillée, chaque objet est l'opportunité d'un récit autobiographique, appuyé par une photo. Tout est-il vrai ? Peu importe. C'est l'apparente véracité de ces histoires qui compte et comment des objets "racontent" une personne. 
Chaque auteur, en s'inspirant d'objets, était invité à leur tour à écrire un récit.