lundi 30 mars 2015

La traversée des mots

Pour embarquer dans cette nouvelle journée d'écriture, chaque auteur a commencé par bâtir son navire. Car sans embarcation, point de traversée des mots !
Et voici quelques-uns des bateaux qui ont vogué En roue libre sur les flots de l'atelier :


Avant de prendre la mer, nous sommes restés quelques temps sur la terre ferme avec la locomotive la  « Lison » décrite par Zola dans le roman La Bête Humaine
Dans ce passage, le narrateur évoque "l'agonie" et la "mort" de la Lison à l'égard de laquelle le héros, Jacques Lantier éprouve les sentiments d'un homme envers une femme. Nous nous sommes penchés sur cette étonnante personnalisation. Mi-femme mi-machine, cette hybridation et cette confusion des sentiments pour un "objet" ouvraient bien des perspectives narratives.




Les auteurs ont mis leurs bottes en caoutchouc et enfilé leur ciré jaune pour mettre en scène les bateaux photographiés par Benjamin Decoin.
Les marins sont convaincus que les navires ont une âme et à l'atelier les auteurs l'ont prouvé en faisant émerger la personnalité de ces derniers.




Les bateaux de l'atelier En roue libre ont ensuite pu faire escale sur différentes îles...


L'île intérieure
Le bouddhiste Thich Nhat Hanh nous invite par la respiration consciente à trouver refuge en chacun de nous pour trouver une île très sûre où nous serons en sécurité. Cette île, nous la portons tous en nous, elle est un espace de détente, de concentration. C'est aussi sur cette île que nous trouvons toutes les ressources pour pouvoir créer. Après un moment de relaxation, chacun a décrit les trésors qui s'y trouvaient : bouquets de roses, bribes de l'enfance, silences infinis, souffles vertigineux.




L'île de Matthieu Briand
Nous avons ensuite vogué vers l'île de Matthieu Briand, l'île de Nosy*** non loin de Madagascar. Cet artiste, qui expose jusqu'au 10 mai 2015 à la maison rouge, propose un projet qui s'appelle Et in libertalia ego. Il s'inspire de l'utopie pirate connue sous le nom de Libertalia. Il mène sur cette île ses recherches plastiques et invite des artistes à lui envoyer un protocole avec des instructions qu'il se charge ensuite de réaliser sur l'île.
Nous avons imaginé que Matthieu Briand faisait appel aux auteurs de l'atelier En roue libre : parcours de mots, refuge d'histoires en haut des arbres. À l'atelier, on ne manque pas d'idées !


                                                                          (c) Matthieu Briand

Chacun cherche son île

L’île n’est pas un lieu comme les autres, il s’y passe toujours des évènements hors du commun. C’est un lieu de magie, de symboles et d’énigmes à déchiffrer.
Chacun s'est aventuré sur les plages de mots fin pour faire émerger son île, avec pour seule directive de tout oser pour imaginer ce territoire romanesque !

île Adam, île Seguin, île des dents qui tombent, île des falaises nacrées, île aux amants perdus, île artificielle, île jamais découverte, île luciole, île de Pandore. 

Toutes sortes de géographie a été explorée !
 
Nous remercions Lucie Linder qui a ouvert les portes de son atelier, une île aux merveilles,  qui a inspiré le territoire insulaire des auteurs.

Ci-dessous: "Robe" et "Bélier", porcelaine froide, 2014




"Les souvenirs sont des îles qui flottent 
dans l’océan de l’oubli."
Katharina Hagena

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